mercredi 14 mai 2008

Review concert: Robert Plant & Allison Krauss



Cela faisait un bout de temps que je n’avais pas fait un concert à Paris… Oui 1 mois c’est long, surtout quand on a raté des opportunités connues : Blonde Redhead, Mindless Self Indulgence, ou inconnues : Newton Faulkner (trop trop dég quand je l’ai su). L’occasion aussi de découvrir une nouvelle salle de spectacle et pas des moindres puisqu’il s’agit du Grand Rex… Quand je dis "pas des moindres" c’est rapport aussi au prix des places, jugez vous-mêmes :

- Pour le présent concert, j’ai payé le tarif minimum (45 euros) pour une place dans le poulailler, vous savez comme à l’opéra où les personnages vous paraissent aussi démesurément grand que des fourmis… Pour les meilleures places il fallait compter pas loin de 100 euros.
- Mais ce tarif n’est pas l’exclusivité de l’affiche qu’il m’a été donnée de voir… J’ai souhaité un temps voir Joe Satriani au grand Rex… Malheureusement il ne restait plus que des places à 85 euros… J’ai dû me résigner.

Cette introduction ayant été succinctement (and successfully) introduite par le biais du lyrisme narratif de votre serviteur, je me dois à présent de présenter les 2 artistes en tête de liste du concert : comme aux présidentielles on a le choix entre un homme et une femme. L’homme en question fut un temps chanteur d’un petit groupe de paysans dans leur campagne, laide ZEP en line ? Euh Led Zeppelin pardon. La femme est juste une petite chanteuse de country dont c’était visiblement le premier concert à Paris… Elle a juste chanté a cappella sur la BO de « Oh Brother » ou encore signé un « whiskey lullaby » avec Brad Paisley… Mais bon passons.

J’ai pas mal écouté leur album et je dois avouer que le parfum auditif qui s’en dégage m’a emmené vers les contrées lointaines de l’Amérique profonde, les états unis de la démesure, des paysages déserts et calmes… Un peu le trip du village désert avec la meule de paille qui passe dans la rue, voyez le trip. Les voix des 2 zozios se mêlent tantôt et se démêlent avec le plus grand charme, la plus grande sincérité vibrante de virtuosité. Alors c’est dire que j’espérais beaucoup retrouver cette sensation en live.

Revenons à la réalité : hier mardi 15 Mai, 19h30 : mon arrivée triomphante devant la salle scelle un parcours mirifique en vélib dans Paris. Le temps de chercher un endroit où jeter mon vélo et me vla ti pas que j’fais la queue en mangeant une quiche leader price toute froide achetée du super marché. Une fois l’entrée passée, je monte , je monte, je monte… D’emblée la salle me semble vieillotte et ringarde au possible… Le grand rex ne tient pas la comparaison au Barbican de Londres…Enfin bref, encore une fois passons.

Peu de temps après m’être posé, la première partie entame son set de 30 min… Un petit trio gratte sèche / violoncelle / Djembé nous sort un truc très propre et touchant, dans la même veine » trip dans les landes perchées sur des milliers de km » que la tête d’affiche, et « ça » fait plaisir. « Ca » c’était un pti gars du nom de Scott Matthews, ça mérite vraiment qu’on y jette une oreille, à bon entendeur…

Peu de temps après, les artistes débarquent. Premier point : ils sont nombreux sur scène, pas moins de 5 musiciens accompagnent Robert & Allison incluant : des guitares / mandolines / banjo / contrebasses / batterie… Le petit plus c’est Allison Krauss qui accompagnera quelques morceaux au violon… Au grand dam ça sonne un peu faux parfois.
Première impression assez mitigée, le son n’est pas si fort que ça, peut être est-ce parce que je me trouve en fond de salle, ou plutôt tout en haut. Deuxième détail, je trouve l’ensemble un peu « mou du genou » et pas très lié et cohérent. En outre les soli de guitares sont assez confus et brouillon je trouve (oh sacrilège !!!)… Donc bah c’est pas mal oki, les voix assurent pas mal, mais bon c’est pas beaucoup mieux que sur le cd, même parfois moins bien. Le show avance et des gros lourdauds au fond (avec des bonnes voix de beaufs) scandent « Stairway to Heaven »… Robert Plant répond par un « Black Dog » tout tranquille et plutôt pas mal revisité ça commence déjà à me plaire un peu plus. La suite s’améliore peu à peu tandis que Robert quitte momentanément la scène pour laisser Allison chanter quelques titres en solo. Et là je kiffe, la voix de la miss et très typée country nasillarde américaine, mais Diantre ! Ça le fait. Vraiment sa voix envoie du steak ou plutôt du bison grillé et ça commence à me prendre aux tripes… En plus, la demoiselle est très classe dans sa robe de soirée et sa tignasse blonde ne laisse pas le public indifférent, ce qui mériterait amplement une mention « oh couzine t’ies bonne, moi je te le dis ! ». Passés ces quelques moments culminants du concert, l’émotion retombe peu à peu, à mesure que le concert s’achève.

Conclusion ? Humm comme dirait un très grand philosophe des plateaux d’Auvergne « Hhhhhh Sanction » un pti peu quand même parce que bon, il a beau être un papy aujourd’hui le Robère Plante, il a quand même un sacré passé et j’en attendais plus de lui. Mais bon son erreur est pardonnée grâce à la grâce de la couzine Allison qui s’est révélée, je pense, aux yeux du grand public.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Hhhhhhhhhh bravo pour ce compte rendu de concert, pour un duo dont tu m'avais parlé en février il me semble.
"sa voix envoie du steak ou plutôt du bison grillé" : Bravo.
Allez couzziiin, j'espère que tout va bien dans la capitale !
Et normalement il me semble que ce week-end tu es censé être à Toulon...
Chris