Depuis le temps, fallait bien qu’sa tombe. Je vois la horde de smiles intempestifs n’attendant que le moindre terme technique dans cette review pour se moquer de moi… Un peu à la façon d’un « Hey Mick, et ta guitare c’est une Autralienne ? »… Bande de petits salauds, j’vous jure. Hé bien non, fort de toutes ces malheureuses expériences je ferai une review de ma nouvelle guitare électrique sur un ton plus organique et sentimental… Simplement pour essayer de vous faire ressentir les sensations que j’éprouve en étrennant ce « bout d’bois avec des cordes ».
Déjà l’aspect : une belle guitare neuve ça ne m’était pas arrivé depuis ma première guitare électrique… Et c’est avec un plaisir masochiste que je m’amuse à jouer sur des cordes toutes rouillées qui accrochent les doigts, tout comme le manche fraîchement vernis ne glisse pas comme s’il avait été parcouru des milliers d’heures. Mais c’est la découverte qui prime, découvrir ce que la petite bête a dans le ventre ou plutôt ce qui peut sortir de son ventre. Alors sans précipiter les choses je commence à jouer la guitare à vide, et elle sonne déjà très bien et avec netteté, gage d’une lutherie de bonne facture. Les notes coulent de source et c’est ça la force d’une guitare de grande qualité, les riffs et autres soli passent vraiment avec plus de facilité que sur les autres guitares, super impression en somme, je me prend pour une star… Puis vient le raccordement à l’ampli…
La phase préliminaire est alors d’essayer la guitare en son clair, 2ème phase de test.. Bon ben c’est la claque assurée, comment dire… Le son est claquant et percutant, selon la configuration choisie, les sons se veulent plus mordants où perçant, le spectre sonore et très vaste tout en tapant majoritairement dans les sonorités vintage, ces bonnes vieilles mélodies des années 60 & 70… Le deuxième point essentiel est la tenue des notes dans le temps, ce que les spécialistes nomment le « sustain »… En fait c’est la capacité de la guitare à faire sonner une note que l’on est en train de jouer pendant un temps plus ou moins long.. Logiquement, si vous avez bien suivi le raisonnement plus la note dure longtemps, meilleur est le sustain… Et dans ce cas précis c’est le pied total. Certains effets de jeu comme les vibratos qui font revivre crescendo des notes en voie d’extinction sont désormais possibles, ce qui ajoute un plus indéniable pour tout bluesman au feeling exacerbé.
Puis il faut commencer à chercher les sonorités un peu plus saturées, toujours dans un esprit blues… Ce genre de sonorité s’appelle « crunch », comme la barre chocolatée. Là encore la guitare assure comme une bête, en rugissant avec classe et distinction tout en montrant sa personnalité et c’est là que la partie de plaisir commence. Je peux m’exprimer, me libérer un peu après une bonne journée de boulot, sur un bon playback de blues en fond. C’est l’occasion de scruter un peu plus la palette sonore, de tripper dans les aigus, de s’faire plaisir un peu aussi, la guitare n’est pas juste un instrument d’art, il faut s’faire plaisir évidemment.
En conclusion, comme vous avez pu le comprendre, le gros avantage de cette guitare est qu’elle a une âme, une personnalité et un caractère qui lui sont propre. Il faut savoir l’apprivoiser, la comprendre pour savoir communiquer avec elle et par son intermédiaire. Alors oui, je suis un bon petit « geek tariste » mais c’est pour ces moments de plaisir que je suis fier d’en être un.
@+ sous le bus
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1 commentaire:
Geek tariste !!! Enorme ! Paie ton jeu de mot du mythe. mais sinon euh... Ta copine est pas jalouse de ta guitare du coup ? Je sais pas, tant de lyrisme pour une guitare (ce que je peux comprendre, certes), j'espère que t'en fais au moins autant pour elle :P. En privé bien sûr, cela ne nous regarde pas :D
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