dimanche 22 juillet 2007

1° semaine de stage


Le stage a commencé lundi aprèm’. L’entreprise est implantée dans l’université de South Bank, qui comme son nom l’indique est située dans le sud de Londres. Premier choc, on rigole pas avec la sécurité de ce coté-ci de la manche… Porte tournante à l’entrée, tourniquets et portiques dont l’ouverture est commandée par une carte magnétique, agents de la sécurité à l’entrée… Timidement, je demande à l’accueil si la personne peut joindre mon tuteur Bob par liaison téléphonique directe. Après une petite attente, mon tuteur se pointe… Premier contact avec M. R E Imhoff… Un vieux (plus de 50 ans quoi ;)) bien dynamique et qui me met à l’aise dès le premier contact, par son humour incessant. Il commence par me briefer sur l’entreprise et sur le stage, puis il me présente à l’équipe (en gros 3 personnes principalement, c’est pas non plus une multinationale). Je prends doucement mes fonctions mais l’aprèm’ est bien vite finie… Eh oui, ici l’ambiance est cool, les horaires sont du style 10h 17h30 avec une pause le midi pas trop longue (de 30 min à 1h), je suis seul sur mon projet donc je fais mes manip’s tranquille et je rends juste des compte à mon boss Bob.

Petite parenthèse sur la recherche dans le monde anglo saxon. On a discuté de cet aspect avec Bob, il m’a dit qu’il pensait que les français avaient une approche beaucoup plus théorique dans la science, tandis que les anglo saxon ont beaucoup plus l’aspect pratique. En témoigne mon air béat lorsqu’après avoir fini une série de manip’ Bob me demande mon « log book »… « Hein, t’yas fumé cousin vazy tu veux un coup de tête ? »… Donc incompréhension, nous autres pauvres étudiants français ignorons ce qu’est un log book… En gros il s’agit d’un carnet de bord très rigoureux (signature dates, pas de ratures de blancs…) où l’expérimentateur explique ses démarches, hypothèses, les modèles qu’ils utilisent, quels outils avec quels paramètres, les résultats de ses manips, ses calculs… Bref tout son boulot. Il y a 2 buts à cela : premièrement, si le chercheur en question s’atèle ensuite à autre chose, n’importe quel autre chercheur peut reprendre ses recherches à partir du log book. Deuxièmement cela prouve qui est l’inventeur dans un cas de litige à propos d’un brevet par exemple. Bob m’a conté à ce propos une histoire très intéressante relative à la propriété intellectuelle. Il s’agit de l’invention du laser. Les 3 inventeurs récompensés du prix Nobel de Physique dans les années 50 ont en fait exploité pleinement les résultats du log book d’un de leurs étudiants. Cependant, l’étudiant en question, en plus d’être brillant, était un petit malin. Lorsqu’il a consigné ses résultats dans son log book, il a fait authentifié son log book par un cabinet d’avocats (ou de notaires… Jsuis pas spécialiste sorry). Du coup, même s’il n’a pas gagné le prix Nobel et a été bien oublié dans l’histoire, il a pu par la suite toucher des royalties à chaque fois qu’un organisme a voulu utilisé son invention… La conclusion de Bob, est qu’à son avis cet étudiant ne s’en est pas mis plein les poches pour autant… Ce sont les avocats qui s’en sont mis pleins les fouilles avec tous les procès ;).

Donc le boulot à proprement parler, c’est des manips, au début pas très bien fichues puis qui s’améliorent, des mesures, des graphes excels, des publis à lire… De la recherche appliquée quoi. Bien sympa, mais pas toujours captivant… Ah oui, et puis il y a l’expérience d’Internet au boulot. C’est bien Internet, tout a fait indispensable pour rechercher des publis, des notices d’appareils, des traducteurs français/anglais… Et puis pour looser, chercher ses billets de train, discuter sur MSN… Alors oui il ne faut pas en abuser, disons qu’il faut bien doser…

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