mercredi 12 novembre 2008

Paul Gilbert : l’apôtre du rock (Paris – Trabendo – 12/11/2008)




Les news sont de plus en plus fraîches, je rentre à peine du concert et « oh my god, this guy rocks ! » serait ma façon de résumer ce show, ce type, ce jeu de guitare complètement stratosphérique… M’enfin, commençons par le commencement.

Bien m’en a pris de vérifier l’heure de début du concert car, contrairement aux habitudes parisiennes à savoir « 20h30 1° partie, 21h30 tête d’affiche », pas de première partie à l’horizon et Paul est censé lâcher ses premières notes à 20h pétantes… Je me pointe donc quelques minutes avant 20h à la salle (hé oui, quand on n’a pas d’amis pour aller voir des putains de concert de rock, MAIS instrumental, l’attente c’est chiant). Une fois à l’intérieur, la salle est déjà quasi remplie et j’essaie de me trouver une place stratégique, un peu éloigné de la scène certes, mais conférant une bonne visibilité car surplombant la scène. En attendant le set de Paul j’observe la salle : public éclectique mais à dominante mâle, cheveux longs, boucs, blousons en cuir… Pas beaucoup de représentantes de la gent féminine, dommage.

Les lumières s’éteignent et les zicos débarquent les uns après les autres sous l’acclamation de la foule (c’est d’un banal, j’ai vécu ce moment facile une centaine de fois). Après le « bonsoir paris, we are honoured to play here » de rigueur (honorés en quoi d’ailleurs ? Peut-être de Balzac), ça commence à distordre sur la guitare, MAIS pas à tout bout de champ dans tous les sens de la terre « je joue en 3 secondes autant de notes que sur le dernier Avril Lavigne »… Et ça, j’ai trouvé que c’était fort appréciable. Le groupe se chauffe sur 2 chansons assez mid-tempo yet truly rock’n’roll avant d’envoyer l’armée du feu de dieu… Et là c’est le drame ! Franchement ça balance à en sauter dans tous les sens, limite à pogoter et le public (including me) reste statique, hochant la tête en guise d’acquiescement des notes jouées, genre: « ouais Ok c’est bon les plans Sweep conclus par un tapping slidé je suis d’accord tu peux continuer »… Nan mais sérieux les gens des fois faut s’agiter un peu !

Vers le milieu du set, Paul nous gratifie d’un magnifique duo avec sa pianiste de femme ; pour ce morceau il joue avec un effet nommé « violoning » qui imite au final non pas le violon mais plutôt la flute traversière… Superbe, le thème est mystico-mélancolique à tendance ballade, un peu de repos pour nous oreille, avant d’en reprendre une rasade. Par la suite, Paul reprend plusieurs titres de son groupe des 90’s (Racer X) et ça lorgne bien du coté du heavy metal, forcément le public, connaisseur, apprécie. On notera aussi des efforts de bons goûts : reprendre une symphonie d’Haydn accompagné à la double pédale ou encore jouer avec une perceuse/médiator…

Le rappel sera l’occasion pour Paul de donner un peu de la voix, c’est qu’il chante pas si mal le bougre, notamment sur une cover de « Red House » du sieur Hendrix… Sur le solo, il va même jusqu’à jouer, que dis-je, shredder avec les dents !!! Incroyable qu’il ait toutes ses dents après son solo mais bon, y’a pas à dire, nous avons affaire là à un surhomme sérieux c’est pas possible autrement… Il joue à une vitesse dingue et se fait plaisir à balle, ça groove ça rocks, d’ailleurs ses speechs sont hilarants, il met le public dans sa poche en moins de 2, c’est vraiment un type simple, humble, attachant, resté encore un grand enfant, qui veut s’amuser et jouer du rock’n’roll, et pour tout ça, moi je dis : « Merci Paul » !

mercredi 29 octobre 2008

Greg Howe au New Morning le 29/10/08




Humm je me délecte de reprendre mes petites chroniques musicales. J’avoue, la flemme combinée à un manque d’interaction ressentie sur ce blog avait laissé choir mon enthousiasme de partager mes expériences live. A votre décharge, les noms d’artistes et groupes, plus bizarroïdes les uns que les autres guitaristiquement parlant, feraient fuir plus d’une minette en manque de rock rebelle si cher à nos BB Brunes nationaux… Bref tant que je suis là à écrire autant reprendre le cours de mon récit chronique.

Greg Howe, Greg Howe, Greg Howe… Ok vous n’avez jamais entendu ce nom à moins que:


1) Vous jouiez de la gratte électrique et vous avez laissé sortir vos yeux de leurs orbites en matant une démo du mister sur youtube.
2) Vous kiffiez grave le jazz fusion rock funk qui part en impro free-jazz pendant 20 minutes (« très peu pour moi » vous répondra la page d’attente de Guitar Hero 3).

La description officielle du New Morning pour « vendre » son artiste et nous aguicher afin de remplir la salle est la suivante : « Greg a joué la carte 'musicien de luxe', pour de grands noms de la variété internationale : citons notamment, Michael Jackson, Enrique Iglesias, NSYNC, et récemment Justin Timberlake. ». En somme un guitariste qui s’est fait payé « d’l’argent en masse » pour poser 3 soli rock sur de la ch**** en boîte… Euh pardon de la musique Pop (comme le morceau de Justin Bridoulake du même nom). Enfin je sors quand même Mickael Jackson qui, d’une part a vraiment fait de la pop il fut un temps, et d’autre part à laissé balancer quelques bribes de guitares furieuses sur ses albums (remember « beat it » et Eddie Van Halen). Bon, pas très engageant tout ça… Heureusement que je suis curieux de nature et que le talent du bonhomme dépasse les carcans formatés de la pop.

Je vous épargne ma vie perso (mangé un hamburger, allé en Vélib sous le froid de chez moi au New Morning etc…). A peine j’arrive, à peine ça commence ! Le public pas trop nombreux (faut pas déconner avec une pub pareille on n’allait pas faire salle comble) s’est massé autour de la curiosité du soir à savoir le petit Greg. Il empoigne sa guitare, réglage Ok, « bonsoir New Morning » Ok, smile Ok, tout est prêt. Prêt à partir dans les starting blocks, M. Howe ne tarde pas à nous présenter le menu de ce soir : des notes dans tous les sens, du vibrato toutes les 3 notes, des impros stratosphériques, un groove à tomber par terre avec de la syncope à tire-larigot et un backing band qui envoie du lourd…

Et là vous voyez se pointer le « mais » au tournant… « Mais » tout ceci n’est pas dosé avec parcimonie et c’est bien dommage ! Après le thème des chansons tantôt groovy, tantôt boogie, tantôt funky, tantôt swingy et autres joyeusery en « y », c’est un peu toujours le même régime : « et vazy que jte déboule les notes à vitesse Mach 3, haha je joue plus de notes dans mon concert que dans tous les albums de Simple Plan, Plain White T’s et Tokio Hotel réunis ! »… Donc voila, passées 3 chansons, je ne mange plus de ce pain là désolé, Ok Greg tu gères ta race la gratte et tu changes de tonalité, de mode, ou de je ne sais quoi comme de chemise, mais voila la sauce ne prend plus…

Heureusement, notre cher ami a eu l’ingénieuse idée de ramener sa semi-accoustique et de se poser un petit quart d’heure seul avec son bassiste pour une session acoustique qui me réconcilie peu à peu avec la sensibilité de l’artiste avec des passages ultra mélodiques qui m’emmènent vers la strate du trip musical rythmiquement splendide (malgré quelques symptômes rémanents de « 8000 notes par seconde »). A noter aussi un morceau de son dernier album, morceau intitulé « Morning View » et qui envoie la patate juste comme il faut, du style à revendre, et de la classe, beaucoup de classe.

Après 1h30 d’effort musical le six-cordiste nous quitte, visiblement heureux d’être à Paris pour la première fois en concert. Pour ma part, Musicalement, je ressors du concert en demi-teinte : d’un coté des qualités supra-naturelles pour le bonhomme, de l’autre, du shred trop omniprésent qui gâche un peu le reste.

Passons aux détails marrants maintenant :

- Déjà quand il joue on voit les veines qui sortent de ses avants bras et de ses mains, le mec doit tellement contracter qu’il se transforme en Hulk ! Par ailleurs il sue comme un malade… Steve Vai avait trouvé la parade, un ptit ventilo avec les cheveux longs et c’est parti pour un look ringard (voir ci-dessous).



- Au milieu du concert il enfile une casquette à l’envers, ouah le rebelle.
- Le clavier du groupe avait une pédale wah-wah de guitare, et jouait parfois avec un son se rapprochant d’une bonne gratte funky.
- Si j’ai bien compris le bassiste a 23 ans et a commencé la basse à 18 ans… Mais bien sûr ! Non seulement il joue aussi à vitesse Mach3 mais en plus il double les plans de Greg en Tapping…
- Continuons avec le bassiste : il a un vibrato sur sa basse, ses impros sont ponctuées de bends, il fait du tapping à la Greg Howe, ses plans puent le Greg Howe… Euh il est où l’intérêt de jouer de la basse si c’est pour jouer comme sur une guitare électrique ?
- Le public était très éclectique : métalleux, vieux, jeunes et …. Rockeurs puceaux hahaha !!! Les mecs ils finissent le concert hallucinés : « Ouah comment il joue trop vite et trop bien »… Euh les gars, on est pas venu voir Mattrach ;)


Voili, voilo, sur ce je rends l’antenne.

jeudi 26 juin 2008

Review guitare...

Depuis le temps, fallait bien qu’sa tombe. Je vois la horde de smiles intempestifs n’attendant que le moindre terme technique dans cette review pour se moquer de moi… Un peu à la façon d’un « Hey Mick, et ta guitare c’est une Autralienne ? »… Bande de petits salauds, j’vous jure. Hé bien non, fort de toutes ces malheureuses expériences je ferai une review de ma nouvelle guitare électrique sur un ton plus organique et sentimental… Simplement pour essayer de vous faire ressentir les sensations que j’éprouve en étrennant ce « bout d’bois avec des cordes ».

Déjà l’aspect : une belle guitare neuve ça ne m’était pas arrivé depuis ma première guitare électrique… Et c’est avec un plaisir masochiste que je m’amuse à jouer sur des cordes toutes rouillées qui accrochent les doigts, tout comme le manche fraîchement vernis ne glisse pas comme s’il avait été parcouru des milliers d’heures. Mais c’est la découverte qui prime, découvrir ce que la petite bête a dans le ventre ou plutôt ce qui peut sortir de son ventre. Alors sans précipiter les choses je commence à jouer la guitare à vide, et elle sonne déjà très bien et avec netteté, gage d’une lutherie de bonne facture. Les notes coulent de source et c’est ça la force d’une guitare de grande qualité, les riffs et autres soli passent vraiment avec plus de facilité que sur les autres guitares, super impression en somme, je me prend pour une star… Puis vient le raccordement à l’ampli…

La phase préliminaire est alors d’essayer la guitare en son clair, 2ème phase de test.. Bon ben c’est la claque assurée, comment dire… Le son est claquant et percutant, selon la configuration choisie, les sons se veulent plus mordants où perçant, le spectre sonore et très vaste tout en tapant majoritairement dans les sonorités vintage, ces bonnes vieilles mélodies des années 60 & 70… Le deuxième point essentiel est la tenue des notes dans le temps, ce que les spécialistes nomment le « sustain »… En fait c’est la capacité de la guitare à faire sonner une note que l’on est en train de jouer pendant un temps plus ou moins long.. Logiquement, si vous avez bien suivi le raisonnement plus la note dure longtemps, meilleur est le sustain… Et dans ce cas précis c’est le pied total. Certains effets de jeu comme les vibratos qui font revivre crescendo des notes en voie d’extinction sont désormais possibles, ce qui ajoute un plus indéniable pour tout bluesman au feeling exacerbé.

Puis il faut commencer à chercher les sonorités un peu plus saturées, toujours dans un esprit blues… Ce genre de sonorité s’appelle « crunch », comme la barre chocolatée. Là encore la guitare assure comme une bête, en rugissant avec classe et distinction tout en montrant sa personnalité et c’est là que la partie de plaisir commence. Je peux m’exprimer, me libérer un peu après une bonne journée de boulot, sur un bon playback de blues en fond. C’est l’occasion de scruter un peu plus la palette sonore, de tripper dans les aigus, de s’faire plaisir un peu aussi, la guitare n’est pas juste un instrument d’art, il faut s’faire plaisir évidemment.

En conclusion, comme vous avez pu le comprendre, le gros avantage de cette guitare est qu’elle a une âme, une personnalité et un caractère qui lui sont propre. Il faut savoir l’apprivoiser, la comprendre pour savoir communiquer avec elle et par son intermédiaire. Alors oui, je suis un bon petit « geek tariste » mais c’est pour ces moments de plaisir que je suis fier d’en être un.

@+ sous le bus

mercredi 11 juin 2008

Richard Manetti & Romane (Soirée Manouche)


J’aime bien faire des concerts où je ne suis pas tout seul, paumé dans la masse de mélomanes… A plus forte raison quand j’emmène quelqu’un pour lui faire découvrir un certain type de musique… A plus forte raison lorsqu’il s’agit de ma dulcinée, et que j’y vois un moyen pas si innocent de lui faire découvrir un peu mieux mon monde à moi, un monde avec beaucoup de notes et de partage.

Pour une fois, nous nous pointâmes relativement tôt à la salle du New Morning en cette soirée saturnale, bien contents de trouver place assise (concert jasssss oblige) pour digérer une fondue savoyarde pas piquée des hannetons et copieuse comme toute fondue savoyarde se doit de l’être. L’occasion de prendre la température avec la salle, le public et la scène (qui se souvient de la citation du philosophe « sentir la scène... » ?). Une petite heure plus tard, l’ami Romane, les cheveux grisonnant au vent, annonce le menu de cette soirée. Son humour désormais connu de ma personne ainsi que sa bonhomie mettent immédiatement le public peinard, voilà un bon climat du pastis et de la pétanque qui s’installe, le vent frais du sud file entre nos 2 oreilles, le public est à point pour cette dégustation en plusieurs actes. Son speech fait l’éloge de Samois Sur Seine, bastion des Reinhardt depuis que le petit Django a laissé sa trace et a semé la graine artistique pour les générations à venir. C’est l’occasion pour l’ami Romane de faire un peu de pub pour le festival manouche de Samois Sur Seine en Juin et d’introduire la première partie de la soirée en l’occurrence le groupe de Cyrille Daudel.

Cette jeune chanteuse, assez intimidée pour ses premiers pas sur scène, ouvre le bal sur une prestation solo à l’aide d’une pédale à loops. Pour les noobs j’explique le principe : cette « machine » permet d’enregistrer puis de passer en boucle et simultanément plusieurs voix enregistrées en direct live. En gros ça se passe de la façon suivante : la chanteuse commence par enregistrer un petit gimmick (beat box, chant etc…) d’une dizaine de seconde qu’elle enregistre au moment où elle chante… Une fois le gimmick dans la boite, il se lit en boucle indéfiniment… par-dessus ce premier gimmick, la chanteuse en enregistre un deuxième et ainsi de suite… Au final, l’artiste se crée elle-même son accompagnement musical en direct live pour pouvoir chanter sa chanson par-dessus après. Logiquement, elle enregistre les « percus » en premier (par exemple un truc type beat box), puis la basse, puis les chœurs… et c’est parti mon kiki, elle peut chanter son morceau sur le fond sonore qu’elle s’est créé, c’est t’y pas merveilleux la technologie ? Donc voilà, c’est très appréciable, on sent vraiment la chanteuse construire son p’tit univers musical petit à petit, on assiste en direct à la naissance d’une chanson et c’est très sympa… Elle réitèrera par la suite sur une reprise de « Stand By Me »…

Une fois la p'tite performance terminée, le groupe au complet se pointe à savoir : guitare solo, guitare rythmique & contrebasse. Le quatuor nous régale de bon vieux standards Jazz et l’accompagnement porte très bien la voix vraiment jazzy diva de notre chère amie, l’ambiance « old jazz yeah feelin’ in the good time » est au beau fixe, la soirée se passe au mieux. Le guitariste solo a un sacré touché, propre, carré, en rythme, virtuose, inventif, mélodieux… Vraiment je ne taris pas d’éloges sur lui, j’ai même préféré son jeu à Richard Manetti (ils doivent avoir le même âge). Fin de la première partie, que du bon son dans les oreilles ça change du quotidien…

Un petit quart d’heure plus tard, L’ami Romane se pointe donc en compagnie de son fils Richard Manetti ainsi que du contrebassiste fou (je reviendrai sur cet attribut). En prenant ma place de concert je ne savais pas que Richard Manetti était le fils de Romane, ni qu’ils avaient fait un disque ensemble intitulé « Père & Fils « (très original, comme ne manquera pas de le rappeler Romane). Après une petite introduction humoristique, place à la musique : Comme on s’y attend, Romane prépare la relève et laisse donc le thème et le solo à son fils, se contentant de l’accompagner. Le jeu de Richard est assez vif et immature, il tente des trucs à la guitare qui ne rendent pas forcément bien (voire certains trucs ne sonnent pas du tout, échec et mat héhé), il manque un peu de réalisme, mais la virtuosité et la fougue de la jeunesse sont bien présentes. Il n’hésite pas à tenter des plans difficiles, à jouer avec du feeling, et ça se voit sur sa façon de jouer… Un peu à la manière de Julio Iglesias, on dirait parfois qu’il souffre quand il joue les notes et cette surexpression peut effectivement quelque peu agacer comme ce fut le cas pour Justine qui me déclara après « il en fait des tonnes, j’aime pas quand les musiciens font ça ». Le père Romane quant à lui est à son aise, son expérience des concerts, des jams, de la musique tout simplement lui permettent de faire face à toute situation… Il lui arrive même de se moquer de lui-même « Ouais pour ce morceau j’ai fait n’importe quoi je me suis énervé.. Non mais voyons, ça se joue pas si vite ce morceau, je comprends pas ce qu’il vous a pris… ».

Musicalement parlant le show part un peu en « impro jazzy vazy j’méclate personne comprend rien à s’que j’joue et vla kje joue mieux qu’toi » de temps à autre, mais cela est contrebalancé par quelques brûlots bien jazz manouche qui redonnent la pêche avec notamment la reprise de « rythmes futurs » de Django, la chanson où les gratteux peuvent montrer qu’ils ont une bien grosse… Guitare entre les jambes. Hormis le duo guitaristique familial, le troisième homme, contrebassiste de son état, était un sacré énergumène… Il n'a pas dû regarder ses mains plus d’une minute pendant tout le concert… Il préférait regarder ses partenaires, leur faire des signes, jouer avec eux au sens premier du terme… Même lors de ses impros il ne regardait jamais ses mains… Mais c’est pas possible y’avait un miroir ou quelque chose ?… Quand je me dis que j’arrive à décoller les yeux du manche quand je joue par peur de partir n’importe où et de jouer n’importe quoi, je suis en profonde admiration devant un type qui ne se soucie pas de regarder ce qu’il joue, vraiment chapeau l’artiste. De plus, lors de ses impros le bonhomme se parle à lui-même « Ah ouais, ça passe jamais quand je le fais, vous comprenez pas s’ke jveux dire » etc… Alors là pareil, quand je fais une impro, je réfléchis pas des masses, autrement ça donne lieu à des blancs assez embarrassants … D’autant que pour penser et jouer en même temps, il faut avoir un petit peu 2 cerveaux en même temps… Alors oui je me suis demandé « mais est-il constitué comme nous ? »… Bref c’est quand on sent qu’on a atteint les limites qu’elles sont repoussés…

Vient l’heure du « petit guitariste frustré, on va te dégoûter à vie de reprendre ta guitare », j’ai nommé le moment où Romane appelle son plus jeune fils de 14 ans, Pierre, avec son copain le petit Lévis… Reinhardt (11 ans)… Et là c’est la bonne blague, les 2 minots reprennent un titre de Babik Reinhardt et ils jouent trop bien… Vraiment c’est propre, technique, y’a du feeling… Okay les mauvaises langues diront « ils ont du pur matos (vieilles Gibson demi-caisse etc…) à plusieurs milliers d’euros… »… Ouais mais bon, le matos ne fait pas tout, on ne naît pas tous égaux de ce point de vue là… Et certains naissent clairement plus inégaux que le commun des mortels… Bref je tire mon chapeau à ces deux petiots là, pour qui le morceau était une partie de rigolade avec aucune prise au sérieux… Quoi qu’il en soit, leur potentiel est énorme, mais il leur faudra encore travailler et jouer sans relache pour atteindre la virtuosité… 5 % de talent et 95 % de sueur.

Voilà voilà, le concert s’achève avec un joyeux « big guitar band » où tous les protagonistes de la soirée jouent ensemble sur scène un dernier morceau. C’est donc avec le sourire que nous rentrons. Cette soirée m’aura réconcilié avec la musique française et aura sue prouver que nous aussi petits frenchies avons notre pôle d’excellence, dans le domaine du jazz du moins…

See Ya on the musical side of life

JayJay

vendredi 6 juin 2008

RATM Bercy 04/06/08



Bon cette fois-ci n’allez pas me dire que le groupe dont je suis allé voir la révolution hier soir est inconnu… Rage Against The machine est quand même Le Groupe qui aura marqué les années 90 avec toute son action entreprise en contrepouvoir de la politique des Etats-Unis. En effet, non seulement ces messieurs se sont payés le luxe d’amener sur la scène musicale une nouvelle mouvance fusion (rap/rock) mais de surcroît, ils ont mené un combat politique sans relâche contre le capitalisme, combat qui a eu un impact réel sur la société. Entre autres faits d’armes, lors du tournage du clip de « sleep now in the fire » devant la bourse de Wall Street, le bronx qu’ils ont foutu a obligé la bourse à fermer ses portes une heure avant l’heure habituelle, ce qui engendra des pertes économiques se chiffrant en millions de dollars.

A l’heure où Nirvana mourrait des suites du suicide de son leader, Rage - pour les intimes – baignait d’huile les mécaniques de sa machine de guerre, enchaînant les tournées et délivrant son message au monde entier. Dans toute cette histoire, moi jeune ignorant du haut de mes 8 ans, je découvrais les sonorités d’un « killing in the name of » par l’intermédiaire de mon frère qui me faisait écouter le « nouveau groupe qui passe à donf sur skyrock » en 1994. Alors oui c’était plus dur à écouter que The Offsprings ou les Smashing Pumpkins, et puis je savais pas très bien prononcer le nom du groupe… Je crois même avoir demandé dans la cour du primaire si les autres hé ben ils connaissaient « rage of Dance Machine »… Oui j’ai une excuse quand même, mais bon passons. Il m’a fallu attendre la 2nde pour recommencer à écouter ce groupe et l’apprécier, au même moment où le groupe nous livrait son ultime effort « renegades » qui sonnait le glas de la carrière du groupe. D’après les interviews, le groupe se séparait en bons termes, les musiciens n’ayant plus les mêmes orientations musicales. Sans y penser alors, toute la génération des « born in the 80’s » qui avait connu ce groupe étant jeune, trop jeune pour les voir en concert, passait à coté d’un monstre du rock, un show à voir une fois dans sa vie. Pour preuve que le groupe a su passer à la postérité, citons en vrac : toujours autant de jeunes qui découvrent et écoutent du RATM à l’adolescence, des jeunes adultes qui continuent à écouter les vieux classiques, comme par Nostalgie, « Killing In The Name Of » qui passe systématiquement en boîte pendant le quart d’heure « rock » (i.e le moment où le dj se croit mega rebelle et passe la même playlist partout en France : Noir Désir, Louise Attaque, Matmattah, U2, Offspring et… Rage Against The Machine… houlala quel privilège d’être invité au « panthéon » du rock pour les clubbers !!!).

Après cette longue introduction, venons-en aux faits. Année 2008, élections présidentielles US… Il n’en fallait pas moins aux Rage pour se reformer et semer le bazar once again ! Bon c’est sûr, avec Audioslave qui bat de l’aile, on peut comprendre la disponibilité des divers membres du groupe mais bon… Une tournée mondiale est annoncée et celle-ci passera par Paris. Dans l’urgence, au vu de l’annonce et du possible caractère bref de la tournée, les places pour le concert de Bercy se vendent à une vitesse record. Ayant prévu le coup par avance je choppe mes places peinard devant mon pc à l’heure où les billetteries ouvrent la vente… 15 min plus tard, quasiment tous les billets sont vendus en guichet et sur Internet et les premiers escrocs mettent en vente sur e-bay les places qu’ils ont achetées, 4 à 5 fois le prix réel… Bienvenue dans le monde réel, on se fait du biz’ et du fric sur le concert d’un groupe on ne peut plus anti-capitaliste, le contraste mérite réflexion… 4 mois après ce fait divers, c’est donc un 4 Juin au soir que je m’apprête à rejoindre des 2as de la délégation nancéenne des Mines pour assister au concert. La journée du 4 Juin est elle-même un contraste : quelques heures plus tôt, vêtu de mon costume 3 pièces, je défendais vaillamment mon bifteck armé de mon CV pour obtenir un poste chez EDF, on discutait de mes ambitions de carrière, de rémunération, de poste, de responsabilités dans un grand groupe comme EDF… Pour aller faire la révolution le soir même… Bel esprit de contradiction je me reconnais bien là dedans.

Arrivée à Bercy 19h, ça grouille de monde devant le Palais Omnisport de Paris Bercy, pas vraiment une salle de concert m’a t’on prévenu, mais qui a le mérité d’accueillir jusqu’à 18000 personnes. On passe le temps tranquillement avant le concert… à 20h00 on se décide à rejoindre la queue… Humm au moins 500m de file humaine un truc de dingue, mais bon qu’importe… Rentré peu avant 21h, on commence à s’installer dans la fosse vraiment énorme… 21h30, la foule s’impatiente, les ola s’enchaînent dans les gradins (les pauvres…) et on sent que la tension monte, les gens réclament du RATM… Peu après les lumières s’éteignent.

Un étoile rouge en guise de décor de scène s’illumine, et la version originale (Russe) de « l’internationale » passe à fond dans les enceintes ;.. Ok on a compris, vous votez pas Le Pen les gars ;)… Premières notes, premières bombes larguées sur scène : « Testify » premier titre de l’album « The Battle of L.A », suivi de près par « Bulls on the parade » (album « evil empire ») et ça s’enchaîne… On note quelques pauses où le groupe se ressource, on change d’instru, on boit un coup et c’est reparti… M’enfin c’est bien beau les gars mais… Comme qui dirait, ça manquerait t’y pas de communication des fois ? Okay vos messages passent dans les textes de Zack de la Rocha pendant les chansons, mais je sais pas, un pti « hello Paris , blabla », et de temps en temps entre les chansons, une ptite anecdote, pourquoi ils se reforment etc… ne serait pas de trop. Ah, on me dit à l’oreillette que c’est parce que le public sait déjà tout ça et qu’ils ne veulent pas se répéter… Peut être est-ce la raison… Pourtant, c’est bien dommage ce manque total de communication, car de la part d’un public qui attend tellement de choses d’un concert de ce calibre, ça fait un peu « on joue 1h30 et s’casse compris les mecs ? ».

Voilà, alors si on fait abstraction de la frustration du fan de base qui pense que RATM joue exprès pour lui à Paris et l’aime autant que le fan aime le groupe… Hé bien ça envoyait du gros ! * mode musicien geek on* Effectivement, Bercy n’est pas une salle de concert, par conséquent l’accoustique de la salle n’est pas top. Néanmoins, quand ça envoie de la sono, ça envoie de la sono. Le mix était assez bien foutu, la basse pas trop présente, la voix qui ressort (m’enfin c’est Zack de la Rocha quand même), la gratte qui sort ce qu’elle veut, un bijou, bref c’est du bon. Et puis Tom Morello, le guitariste (enfin je sais pas si on peut appeler ça un « guitarste »)… Lorsque j’ai acheté ma première guitare électrique, le pote de mon frangin avec qui on était allé l’acheter m’a dit ceci : « tu vas voir, maintenant que tu fais de la gratte électrique, tu vas plus écouter les disques de la même façon, tu vas faire vachement plus attention à la guitare par rapport au reste… » Vindieu, c’est qu’il n’avait pas tort le bougre ! Et cette réflexion est d’autant plus vrai lorsqu’il s’agit de RATM…

Plus jeune, en écoutant les disques du groupe y’avait quand même pas mal de sons bizarres dans les soli etc… En somme on pouvait se dire « ouais y’a un mec qui scratche aux platines derrière… » Et puis mon frère a acheté l’album éponyme, et un jour en lisant le dos de la pochette, voici ce qu’il était inscrit « all the sounds of this album were recorded with only a voice, a guitar, a bass, and drums »… Je n’y avais pas prêté plus d’attention que cela, jusqu’au jour où j’ai vu un live dans lequel l’ami Morello exécutait un solo en live… Bon ben Ok grosse claque, « mais comment fait-il » ? Après quelques années passées dans le monde de la guitare électrique je sais un peu quel matos il utilise et quels effets de jeu sont utilisés dans les soli… Hé ben chapeau l’artiste, parce qu’outre l’originalité créative de sa façon de jouer, techniquement faut assurer sur scène, notamment le feedback (en gros c’est un effet de « larsen contrôlé », le mec se rapproche de ses enceintes avec sa guitare, le doigt posé sur une note sans la jouer et c’est cet effet de saturation qui « joue la note » comme si elle venait de nulle part avec une couleur très particulière). En réalité, c’est tout une approche de la guitare qui est à revoir, et bien peu sont ceux qui sont parvenus à un tel niveau de maîtrise qui permet d’une part de reconnaître la patte de l’artiste, d’autre part de créer quelque chose qui puisse s’imbriquer musicalement en adéquation avec le reste de la musique jouée par le groupe… Des mecs connus qui jouent comme ça, je ne vois que The Edge (U2) et Jeff Beck, ça fait peu en somme.

En fait, si on considère un peu RATM dans son ensemble de groupe, une section rythmique basse/batterie pourrait suffire à soutenir les textes du chanteur… Tom Morello est donc un peu un guest qui doit chercher comment combler l’espace sonore qui lui reste avec une telle configuration de groupe… Outre ses quelques riffs funky rock, les couplets, les soli .. Tout ceci est un champ d’expérimentation où il a la voie libre pour agir, mais en même temps où il se doit de coller à l’ambiance du reste du groupe pour produire quelque chose qui « sonne » , pas dans le sens conventionnel du terme justement…

Et le pari est réussi. Le voir jouer ses soli avec autant de classe et de gestuelle ça force le respect ! Enfin, je ne me suis pas seulement concentré sur lui, le reste du groupe n’a pas pris une ride non plus. Dans la fosse ultra remuante et suante, je ne fais qu’avancer, poussé par tout le monde qui remue derrière, bravant les pogos de mes bras musclés, je jumpe en rythme, aide à porter un djeun’z tokio hotel-like qui s’est évanoui vers les secours, me repose 5 min sur les cotés, et finis le concert tout devant, là où les gens sont tellement compressés qu’ils ne peuvent plus bouger mais profitent en même temps d’être à 5 mètres des musicos… Un pur condensé de concert comme on les aime, et comme je n’en avais plus fais depuis bien longtemps… J’me sens jeune tout à coup !

Je laisse la dernière phrase au groupe :

“It has to start somewhere
It has to start sometime
What better place than here
What better time than now”

Guerilla Radio

mardi 27 mai 2008

Project : The Lost Symphonies (27/05)

The Lost Symphonies EP is about you and me, all the people creating some musical piece in their own room at midnight or some time in the morning. It’s about all those fallacious melodies that you may enjoy play in the middle of nowhere just because at that exact moment you’re in the mood to feel something you want to transcript musically. In a certain way, this title is some kind of tribute for all the musicians, playing with their senses and their heart, most of the time for themselves.

My own contribution is a collection of songs reflecting different times, moods and relationships with different characters and way of living. I hope you’ll enjoy feel what I felt during all this time.

Someday:

It’s a love song dedicated to the one I love. I wrote it in one night with my acoustic guitar. It had some changes because I used to play it with different bands in which I was. First I adapted it to the electric guitar, then I used a reggae rhythmic feeling to get close to that “chill out” emotion, and then I added some bass lines to make it groovier. Today I feel like I need a female voice to sing that song because to me, it will bring a newly fresh dimension to the lyrics and that’ll sound cool… Unfortunately I’m still looking for a girl to sing that song the way I want it… The solo needs to be improved too, I want something sensitive but not aggressive, with lot of feeling… As “Bold As love” covered by John Mayer would be.

Back Home:

This is the very first song I’m proud of because it results from the collective feeling of four people: Vincent, Hugo, Max and me. First, I wrote the lyrics and the riff for the verses during my exam period back in the summer of 2005. I was all alone in Paris far from my family and friends in Toulon, studying abstract theories that may never be useful for me later and I ended writing a song about a guy who is tired about this way of life and needs to come “back home”. The most important part -that’s to say the chorus- was a problem for us… We had some unexpected inspiration (“Intervilles” theme, don’t make fun on that please) and finally it ended like a powerful and harsh chorus.
L’étau


This song was recorded back to the time when I was in London for my studies. It was the first time I wrote French lyrics and I made a spoof of some “Chanson française” song, inspired by Mickey 3D, Tryo and Cali. I had a lot of fun playing that song because I was laughing at myself and at the same time I was denouncing the easy way of creating simple songs with 3 chords and funny lyrics that don’t make much sense… Like many popular “chanson française” artists do.
Rap song


This total delirium is once again inspired by all this “music” I see on TV or whatever… I’m so tired of these French poets who’ve got nothing to say, with simple samples on playback backgrounds… So I wanted to give it a try to get that fuckin’ proof that it doesn’t take the soul of an artist to create this… It seems that I ain’t wrong regarding the opinions of friends listening to that spoof of “p’tain chuis venere elle me les a brisé en 2 t’chulé!”. Honestly, I think this song deserves a good production in order to have something stunning and loud. I was surprised to get close to that “rebelle de la society hip hop” voice… Maybe I would prefer to have a nice voice to sing, but things are what they are… And it’s still better to make what you’re good at rather than struggling for something you don’t manage to do well.


Further, I have some ideas in different ways: beach-like songs, metal stuff, emo melancholic drama… The thing is, it gets difficult for some reasons:

* Most of the time when I got the ultimate idea it’s just not the right moment: too sleepy, or working, doing some stuff… Hence I CAN’T grab my guitar and just play that melody inside my head in the exact representation I got of it… So frustrating and irritating!
* I clearly got a lack of means to fulfil my dreams… This proverb describes well the difference between theory and reality, if only I could record in a studio with lots of instruments and studio musicians, singers and producers… What a dream it could be! But still, I just play with what I got, with my guitar so attuned, and my voice so out of myself…
* Sometimes I can’t reach what I want to play. Broken dreams and stupid hopes I know… Sometimes I feel like others don’t care about my stuff, my music, most of all when I try to get serious… I feel like ridiculous it’s boring… and a pain in the ass.



Whatever the matters, this is the first act of my tracks, hope you’ll lend an ear or two one of these days…

To be Continued…

mercredi 14 mai 2008

Review concert: Robert Plant & Allison Krauss



Cela faisait un bout de temps que je n’avais pas fait un concert à Paris… Oui 1 mois c’est long, surtout quand on a raté des opportunités connues : Blonde Redhead, Mindless Self Indulgence, ou inconnues : Newton Faulkner (trop trop dég quand je l’ai su). L’occasion aussi de découvrir une nouvelle salle de spectacle et pas des moindres puisqu’il s’agit du Grand Rex… Quand je dis "pas des moindres" c’est rapport aussi au prix des places, jugez vous-mêmes :

- Pour le présent concert, j’ai payé le tarif minimum (45 euros) pour une place dans le poulailler, vous savez comme à l’opéra où les personnages vous paraissent aussi démesurément grand que des fourmis… Pour les meilleures places il fallait compter pas loin de 100 euros.
- Mais ce tarif n’est pas l’exclusivité de l’affiche qu’il m’a été donnée de voir… J’ai souhaité un temps voir Joe Satriani au grand Rex… Malheureusement il ne restait plus que des places à 85 euros… J’ai dû me résigner.

Cette introduction ayant été succinctement (and successfully) introduite par le biais du lyrisme narratif de votre serviteur, je me dois à présent de présenter les 2 artistes en tête de liste du concert : comme aux présidentielles on a le choix entre un homme et une femme. L’homme en question fut un temps chanteur d’un petit groupe de paysans dans leur campagne, laide ZEP en line ? Euh Led Zeppelin pardon. La femme est juste une petite chanteuse de country dont c’était visiblement le premier concert à Paris… Elle a juste chanté a cappella sur la BO de « Oh Brother » ou encore signé un « whiskey lullaby » avec Brad Paisley… Mais bon passons.

J’ai pas mal écouté leur album et je dois avouer que le parfum auditif qui s’en dégage m’a emmené vers les contrées lointaines de l’Amérique profonde, les états unis de la démesure, des paysages déserts et calmes… Un peu le trip du village désert avec la meule de paille qui passe dans la rue, voyez le trip. Les voix des 2 zozios se mêlent tantôt et se démêlent avec le plus grand charme, la plus grande sincérité vibrante de virtuosité. Alors c’est dire que j’espérais beaucoup retrouver cette sensation en live.

Revenons à la réalité : hier mardi 15 Mai, 19h30 : mon arrivée triomphante devant la salle scelle un parcours mirifique en vélib dans Paris. Le temps de chercher un endroit où jeter mon vélo et me vla ti pas que j’fais la queue en mangeant une quiche leader price toute froide achetée du super marché. Une fois l’entrée passée, je monte , je monte, je monte… D’emblée la salle me semble vieillotte et ringarde au possible… Le grand rex ne tient pas la comparaison au Barbican de Londres…Enfin bref, encore une fois passons.

Peu de temps après m’être posé, la première partie entame son set de 30 min… Un petit trio gratte sèche / violoncelle / Djembé nous sort un truc très propre et touchant, dans la même veine » trip dans les landes perchées sur des milliers de km » que la tête d’affiche, et « ça » fait plaisir. « Ca » c’était un pti gars du nom de Scott Matthews, ça mérite vraiment qu’on y jette une oreille, à bon entendeur…

Peu de temps après, les artistes débarquent. Premier point : ils sont nombreux sur scène, pas moins de 5 musiciens accompagnent Robert & Allison incluant : des guitares / mandolines / banjo / contrebasses / batterie… Le petit plus c’est Allison Krauss qui accompagnera quelques morceaux au violon… Au grand dam ça sonne un peu faux parfois.
Première impression assez mitigée, le son n’est pas si fort que ça, peut être est-ce parce que je me trouve en fond de salle, ou plutôt tout en haut. Deuxième détail, je trouve l’ensemble un peu « mou du genou » et pas très lié et cohérent. En outre les soli de guitares sont assez confus et brouillon je trouve (oh sacrilège !!!)… Donc bah c’est pas mal oki, les voix assurent pas mal, mais bon c’est pas beaucoup mieux que sur le cd, même parfois moins bien. Le show avance et des gros lourdauds au fond (avec des bonnes voix de beaufs) scandent « Stairway to Heaven »… Robert Plant répond par un « Black Dog » tout tranquille et plutôt pas mal revisité ça commence déjà à me plaire un peu plus. La suite s’améliore peu à peu tandis que Robert quitte momentanément la scène pour laisser Allison chanter quelques titres en solo. Et là je kiffe, la voix de la miss et très typée country nasillarde américaine, mais Diantre ! Ça le fait. Vraiment sa voix envoie du steak ou plutôt du bison grillé et ça commence à me prendre aux tripes… En plus, la demoiselle est très classe dans sa robe de soirée et sa tignasse blonde ne laisse pas le public indifférent, ce qui mériterait amplement une mention « oh couzine t’ies bonne, moi je te le dis ! ». Passés ces quelques moments culminants du concert, l’émotion retombe peu à peu, à mesure que le concert s’achève.

Conclusion ? Humm comme dirait un très grand philosophe des plateaux d’Auvergne « Hhhhhh Sanction » un pti peu quand même parce que bon, il a beau être un papy aujourd’hui le Robère Plante, il a quand même un sacré passé et j’en attendais plus de lui. Mais bon son erreur est pardonnée grâce à la grâce de la couzine Allison qui s’est révélée, je pense, aux yeux du grand public.

mardi 8 avril 2008

Larry Carlton, live @ New Morning 07/04



Attention, ce récit à caractère hautement parisien pourrait heurter la sensibilité des nombreux sudistes pouvant éventuellement lire ce billet.

Première petite remarque, mais où sont passés les commentaires ? C’est un peu relou d’écrire dans le vent, donc SVP ne serait-ce que pour dire « prem’s » ou « IWH », postez un petit quelque chose, ça fait toujours plaisir.

En cette soirée d’avril où la neige envahit les toitures & les voitures parisiennes, je m’aventurais à bicyclette (vélib’ rive gauche style t’entends ?!) à rejoindre la salle du New Morning, non loin de mon domicile. Un coup d’œil rapide sur Mappy, quelques repères (Gare du Nord, Gare de l’Est) et c’est parti mon kiki. J’ai donc géré le trajet, sans l’accès au plan avec la touche select ce qui m’a un peu dérouté (c’est mieux fait dans ff12). En plus la station vélib est devant la salle trop la classe !

Une fois entré dans cette salle maintenant connue de votre serviteur, première remarque, il n’y a que des places assises, on sent déjà le concert de jazz, les polos-chemises-vestes-lunettes-cheveux-frisés are in da house, mais qu’importe c’est même plutôt rigolo. En attendant que le papy daigne se montrer (oui 60 balais par là :p), j’en apprends un peu plus sur l’artiste d’une oreille indiscrète sur les conversations aux alentours : « ouais t’sé il est pas v’nu au New Morning depuis quelques années, normal ses derniers albums c’est de la merde, plus comme avant quoi… » « Il s’est pris une balle perdue dans une rixe, il est devenu très religieux après ça »… Ok 21h30, le bonhomme se pointe en toute simplicité avec ses acolytes bassiste et batteur. Petite veste, chemise jaune, blue jean bien taillé et petite lunette classe, sympa le mec avec sa Gibson ES-335 tobacco sunburst signature Larry Carlton bien sur ;). Avant de jouer, il nous balance un truc que j’avais jamais entendu auparavant : « hello Paris, hum.. How Many Guitar players are in the room tonight ? Please put your hands up. »Lol, le mec qui a compris que son public est pas mal composé de guitaristes geek c’est cool je trouve ;). S’ensuivent 2 titres pour se mettre en chauffe et là je me dis : « Il a beau avoir 60 balais, faire du jazz etc… Il ne néglige pas sa section rythmique qui envoie du lourd et ça fait bien plaisir », cette impression d’ailleurs se confirmera tout au long du concert. En gros, hormis une aisance déconcertante avec l’instrument à 6 cordes (oui je commence à avoir l’habitude de voir ça), le monsieur a un bon vocabulaire, il n’exprime pas beaucoup de choses dans ses chansons, il préfère broder autour du thème qu’il introduit, découd puis recoud dans ses morceaux et c’est un peu toujours le même schéma à quelques exceptions près. En bref, du jazz pour les noobs ! Pas trop de jeu « out «qu’on comprend rien » comme c’est monnaie courante dans le jaaas (3 a et un s, sinon t’es pas snob), beaucoup de phrasé blues, quelques accords zarbis (sinon ce srait pas du jazz) et puis les mimiques du jazzman guitariste, genre quand il fait un bend il soulève le manche de sa guitare à la verticale. Sinon son groupe que dire : le batteur ressemble à un pizzaiolo qui aurait entassé 10 000 pizzas entre ses mains et qui fait tout pour qu’elles se cassent pas la gueule. Hormis cette apparence rigolote, il envoie du steak, enrichissant à mort les morceaux, à certains moments on croirait limite qu’il y a 2 batteurs dans le groupe. Le bassiste, lui est plutôt pépère avec son embonpoint, son tic à lui c’est qu’il ferme les yeux très fort quand il est à fond dans son jeu, un peu comme s’il était sur les cabinet… Je sais, je sais, on croirait limite que j’y suis allé pour me foutre de leur gueule…

Au milieu du show, papy semble fatigué alors il fait une pause de 20 min, soit. Il revient avec 2 morceaux à l’acoustique, sublimes… Le clou du spectacle, c’était trop trop beau, dommage qu’il n’en ait pas plus joué. Le show se finit sur du sacré groove, solo de batterie et tutti quanti dla balle.

Conclusion : Encore un excellent guitariste qui nous a fait part ce soir là de sa très grande expérience de scène et de musique tout simplement. Néanmoins je ne le classe pas au niveau du génie ou du truc de malade, un peu en dessous de Scofield quoi. Enfin, un concert de cette qualité là, ça vaut quand même bien la peine,

Enjoy

lundi 31 mars 2008

Non mais qu'est-ce que c'est que ce travail

Un peu d'évasion...

Lalala, l’esprit oisif qui volète tandis que mes pensées s’évadent ailleurs, hors de ces murs cloisonnés vibrant au rythme des claviers informatiques.

Qu’elle est bonne cette dualité de l’individu perdu dans son cadre de travail, errant au gré des innombrables sources de détournement de son attention : un geste un regard, un détail, une parole, une pensée, peuvent faire basculer tout son être vers un monde merveilleux que rien ne pourra empêcher d’arriver, sauf peut-être les sermons de son chef surprenant un flagrant délit de songe d’hiver. Une douce brise souffle derrière la nuque du jeune hors la loi, tandis qu’un voile mirifique s’abaisse sur ses ornières. Il ne voit plus la carotte tant promise, mais plutôt un univers rempli de constellations, un univers en perpétuel mouvement, un univers qui bouge, qui évolue hors de lui, en son absence.

Ce fâcheux désaccord lui donne toutes les raisons d’empêcher cette catastrophe de poursuivre son cours. Il rejoint donc cette farandole d’espiègleries souhaitant ne jamais la quitter. C’est vrai quoi ! A quoi bon retourner les problèmes quand on peut faire des confettis avec les solutions ? A quoi bon s’éparpiller dans des explications de raisonnements d’éventuels projets quand les créations en devenir sont à nos pieds ? A quoi bon s’interdire de rêver lorsqu’on tient au même moment le premier rôle d’une folle équipée onirique ?

Alors les perceptions changent, les points de vue se multiplient et la gravité ne nous astreint plus à rester cloîtré au sol. Ce délice de l’esprit emporte le corps avec qui trouve une occasion fameuse de relacher son alerte, le souffle s’adoucit, le rythme se stabilise, l’état de petite mort s’installe, tout en douceur.

Soudain, l’alarme retentit, les synapses réemettent des messages virulents tels des électrochocs, la pause n’a que trop duré, il est temps de reprendre le costume du JCD(Jeune Cadre Dynamique) pour de nouvelles aventures de super héros. Avant le retour à la jungle…

Lyrics




Voila quelques lyrics pour un pti slam ou un bon blues c'est selon les gouts, n'hésitez pas à composer là dessus:

Café « in »

Spare time…

Un p’tit détour au guichet de la machine à café

Je laisse le stress qui me presse dans ma tasse

Une addiction sans condition

Je suis le prince de la décoince

La caféine m’a rendu « in »

Les soucis, les conflits

Tout est sujet à ressortir le mépris

Qui remontera ma cote de maille dans les annales

Certains s’enfument dans des shops

Moi je m’enveloppe avec mes potes

Dans une machine de despote

Ces quelques notes de parlote me dopent


Les va et vient me serrent la main

Je souris alors au destin, car tôt ou tard,

Le destin fera de moi un requin

Tout le monde connaît mes frasques

La caféine m’a rendu « in »… Jusque dans mes basques

Certains s’enfument dans des shops

Moi je m’enveloppe avec mes potes

Dans une machine de despote

Ces quelques notes de parlote me dopent

Certains s’embarquent contre les vagues

Moi j’reste tranquille sans bouger d’un cil

Dans un univers d’échanges au meilleur taux d’change

Ces flots de mots ne sont jamais de trop

Tu verras, tu sauras

Quand les machines de la loi

Quand les rouages ton monde

S’y mettront

Tu iras, tu courras

Vers le savoir des bruits de couloir

Vers la transparence des eaux troubles

Sans profondeur

jeudi 27 mars 2008

Eduquer les adultes ?




Depuis quelques temps, la place de l’éducation dans la vie de tout un chacun me préoccupe, peut être parce que je lis des trucs à ce sujet (comme le bouquin survendu de Pennac « chagrin d’école » ;p), ou bien encore parce que je sens les fruits et les pépins aussi de cette éducation sur ma façon d’agir, de penser, et de me positionner.

En fait, cela part d’une anecdote simple : un pseudo conflit banal en entreprise, sans conséquences mais qui révèle bien souvent l’incompatibilité d’humeur des 2 partis(oui oui c’est le terme tjs employé pour définir les causes du divorce entre 2 célébrités). Seulement voilà, a un âge adulte, qui peut honnêtement se dire à lui même « bon ok, mon éducation n’est pas terminée, je dois encore apprendre de ce coté là … » ? A juste titre, de nombreux effets extérieurs auraient plutôt tendance à balancer du coté de : « non mais c’est bon vazy quoi jsuis respectable, jsuis adulte responsable et mes couilles en veux tu en voilà, j’ai pas besoin d’éducation ». Perçu souvent comme un signe de faiblesse et de déshonneur, le manque d’éducation est perçu par un adulte comme un fléau de la société, chez les autres quoi, mais sûrement pas de lui, lui à qui on a appris les bonnes manières c’est évident. Ah bah oui pendant l’adolescence on est fier de dire que nos parents ont manqué de faire ceci cela… mais comme par magie, à l’age adulte ils ont tout bien fait pour que je sois le héros que je suis ? Ah ben elle est bonne celle là ! M’enfin qu’importe, tant que le carapace nous protège, les sentiments ne se voient pas (ouais ça c’est du Smallville).

Tout ça pour dire qu’au final, une bonne battle argumentée à la Socrate mettrait bien mieux les choses à plat(on) que de la guéguerre de bruits de couloirs… Mais qui veut se perdre dans de longues discussions interminables où l’on remet tout en question ? N’est-ce pas une des raisons de la faible cote de popularité du PC aujourd’hui ? Camarades Camaradeuh, profitons d’être des jeunes rebelle, l’age adulte c’est la mort du no limit lifestyle.

mercredi 26 mars 2008

Quelques brèves

Bruit de couloir entendu en fin de semaine dernière :

« tu vois le chef, hé bah il a pas tant d’expérience que ça. Tu va me dire que c’est son diplôme qui l’a mis là ? Euh ouais mais il sort pas d’une super grande école, euh Polytrucmuche de grande bretagne bon voilà quoi… » Wizzz ça fait plaisir d’entendre ça, du moins bizarre. En fait, hormis la propagande à l’intérieur de l’école, et l’hypocrisie lors des entretiens d’embauche ou de stage… Qui a une foutue idée de la valeur et de la visibilité de telle ou telle école à l’extérieur, dans le monde de l’entreprise, par le quidam (ou nabab) de base ? Je crois que finalement, ces petits bruits de couloirs peuvent être intéressants pour un peu connaître ces pensées toutes basses…

Le mythe de la machine a café :

Jusqu’en Mars, naïf que je suis, je faisais des gorges chaudes (pour reprendre la langue de Zola) de la série « Caméra Café ». bah oui bien sûr, les employés qui passent leur journée à la machine à café je croyais ça bon pour les séries télé et le monde de la recherche. Bien mal m’en a pris ! Ici, l’affluence à la machine est réglée comme une montre : à l’arrivée entre 8h30 et 9h, à la pause de 10h30, à la pause du midi (enfin plutôt 13h), et au goûter à 16h30 pour tenir jusqu’à la fin de la journée. Si on compte qu’en général l’employé de base prend un bon café long à chaque fois, ça nous fait un joli 4 cafés dans le sang à la fin de la journée, déjà un bon point pour ne pas se coucher tôt le soir J. Outre cet aspect horaire, c’est finalement le moyen le plus sociabilisant dans l’entreprise, donc en définitive, mettez vous au café, sinon c’est l’isolement lol.

Les relations en Entreprise ou comment se sociabilise-t’on et avec qui ?

Je vous le donne dans le mille : avec les gens de votre pedigree ! Outre mon tuteur avec qui le courant passe bien, autant que les sujets de discussion bien djeun’s (bien que nous n’ayons pas le même age), au final ce sont avec les anciens de mon école d'ingé que j’ai plus loisir à discuter et devinez de quoi… De l’école !!!!!!! Waouh trop buenz l’esprit promo. Bon allez je vais pas ma plaindre, ça détend un peu l’atmosphère dans la journée et on rigole bien alors why not.

jeudi 20 mars 2008

Joe Bonamassa, un homme un vrai !




Chronique de concert hé oui, ça s’enchaîne. Bon je vais pas revenir sur mon épopée jusqu’au New Morning où s’est déroulé le concert ce soir… J’arrive, la salle est bien branchée Blues limite Bikers, avec une buvette super grande, une salle bas de plafond, une scène vraiment petite, enfin limite un concert intime, et c’est pas plus mal.

Pas de première partie, à 21h les lumières s’éteignent progressivement alors qu’on voit Joe attendre le final des préparatifs pour investir la scène. A son arrivée, quelques applaudissements de la foule, cordial mais pas hystérique non plus… Bon soit. Pas un mot de sa part juste ça :

http://fr.youtube.com/watch?v=cyEdUajXBsI

Alors un conseil, mettez les sons à 1000 dB dans vos enceintes, et vous aurez une petite idée de la baffe sonore qu’on se prend à chaque fois qu’il remet son riff entêtant armé de sa Les Paul (ouaissssss j’ai la même), en direct là comme ça comme on dit dans le 19° « j’ai kiffé ma race », je sais pas c’est tellement simple et efficace, que je met ça facile au même niveau qu’une perle de RATM. Très bonne impression donc à la fin de ce morceau, le bonhomme annonce la couleur : ici on est pas chez les tarlouzes, on joue du blues avec de la disto épaisse comme un mammouth on gueule bien dans le micro, en gros, avec Bonamassa ça chie droit ! 2° titre, le chanteur guitariste s’aventure un peu plus dans un registre Blues, influence hindou à la Derek Trucks, mais que de bonnes références le monsieur. Puis ça se calme un peu, on a droit à de la ballades bluesy à la Gary Moore :

http://fr.youtube.com/watch?v=iNGfD6i7ckQ

Comme vous pouvez le voir dans ces extraits vidéos, le monsieur joue vraiment à 100% quand il est sur scène, ce qui n’est pas sans rappeler un certain Stevie Ray… Les chansons s’enchaînent sans pause, sans parlote (sauf pour dire merci la France je vous aime etc…), la maxime « lyrics = time wasted between solo » s’applique parfaitement à cette prestation. Ce brave bonhomme sait aussi y faire pour chauffer la salle, à coup de riffs de destruction massive brefs et incisifs, attendant ensuite la réponse du public avant d’enchaîner ses compos plus puissantes que 10 tanks réunis. Bref que du bon… ?

Au final, c’est vrai que le monsieur a pas trop appris les nuances de jeu à l’école de musique et ne les emploient que trop rarement ce qui est un peu regrettable, d’autant que le shred (=moi je joue plus vite que le son et la lumière réunis) casse un peu la sincérité du Blues joué ce soir. Mais bon, Dieu c’est trop bon, « Bonamassa : un nom à coucher dehors mais qu’est-ce que ça avoine ! » pourraient titrer les journaux dans les 3 lignes concerts. Vraiment, ça a dépassé le cadre du Blues Viril au profit d’un rock « sévèrement burné » (cf. Rocksound).

Place aux remarques de vieux con. Voila, ce soir, j’ai encore pu apprécier un public très éclectique : des jeunes rasta/skateur, des chemise/pantalon/lunette style, des vieux avec leur pull de grand-mère, des bikers… Hé ben tout ce beau monde s’est régalé ce soir (et moi aussi), d’un truc au moins 6,02x10^23 fois plus rock’n’roll que les trucs merdiques qui se font passer pour du rock et où l’on trouve que des jeunes branleurs (et euses) prépubères qui dépense au moins 2x le prix du billet que j’ai payé ce soir (environ 30 euros) pour voir des pov’ branleurs (qui se ressemblent s’assemblent en somme) qui savent même pas faire chanter une guitare, voire la faire hurler. Et ça, ça me désolé, pire ça me vexe. J’aimerai bien les voir les papys aller voir leurs petits enfants : « euh ch’uis allé voir Joe Bonamassa hier, c’est du blues rock, ça déchirait comme vous dites les jeunes »… « Joe Bonna ma quoi ? Non mais attends ça passe pas sur le mouv’ donc c’est d’la merde, aujourd’hui le summum du rock c’est Tokio Hotel c’est bien connu »… Je voudrais bien être là pour voir la tête du papy. Bon allez j’arrête là, il est tard, j’espère que vous aurez votre lecture pour le week end, demain promis je prends ma Les Paul, je met le gain à 3000 sur l’ampli, j’apprends « Bridge to better days » pour tout casser comme Joe.

mercredi 19 mars 2008

Réflexions sur la condition du travail

Voila un récit tout neuf, son orientation m'a été inspiré par un certain Jacky P., jugez vous mêmes:

Ces réflexions peuvent paraître banales, en ce sens que chacun se les fait un jour où l’autre lorsqu’il est confronté au monde du travail. Pourtant, dans le souci de trouver sa place dans la société (oui la p’tite case où qu’on rentre pile dedans pour mettre les pièces dans le distributeur à coca cola© après), ce recul est nécessaire, je pense, à tout un chacun et c’est pourquoi je vous fais profiter des miennes.

La structure de la grande entreprise cotée au CAC40 au sein de laquelle j'effectue mon stage est un bon exemple : qui suis-je, moi, en tant que stagiaire dans le service XX du département Y, lui-même division de recherche et d’ingénierie sous la tutelle de la Direction bidule ? Eh bien, pas grand chose finalement si on regarde la « minuscule» (au sens de l’importance globale, ne pas le prendre péjorativement) étude que je mène. Des études comme celle-ci, je suppose qu’il en existe des tonnes (au moins une centaine) et que chacune répond à une petite problématique, et qu’ensemble cela forme un tout. Nous vivons donc dans la société des fourmis où chaque « ouvrière » apporte sa petite contribution à la construction de la pyramide. Mais alors, en quoi vais-je me démarquer des autres ? Est-ce l’expérience qui, après quelques années de bons et loyaux services, me permettra d’accéder à des postes de plus hautes responsabilités et ainsi, pourrais-je sentir mon poids dans la société s’élever d’autant ?

Il semble que dans le monde dans lequel nous vivons, beaucoup pensent ou inconsciemment agissent de cette manière, sur ce système de méritocratie. D’autres se refusent à ce système, ont cette nécessité de créer quelque chose de A à Z d’en commander les tenants et les aboutissants, souvent échouent car le risque est grand ; d’autres ne comprennent pas la logique pyramidale décrite dans le premier paragraphe qui, selon eux est perverti ou du moins biaisée, par le facteur économique, la réussite sociale ou tout ce qui mène à l’individualisme, ceux-là choisissent souvent, semble-t’il, la voie humanitaire, ne serait-ce que pour éviter à tout prix le fameux : métro/boulot/dodo, mais sacrifient parfois beaucoup de choses de la vie sédentaire dans cette aventure souvent très personnelle; enfin, certains franchissent les limites imposées par la loi, cette prise de risque permettant d’outrepasser une loi pyramidale lente, pour une autre forme de système pyramidal plus « rapide » mais aussi plus impitoyable (en cas d’échec c’est la mort ou la prison. Un des enseignements de tout ceci est qu’on sent la notion de risque proportionnel à la « réussite »…

Mais qu’est-ce que la réussite ? N’attendez pas de moi une réponse je n’en ai pas, on peut dire que chacun à la sienne, mais au final, personne n’a la vraie réponse et c’est pas plus mal. On peut dire tout bêtement que c’est le fait d’être heureux avec ce que l’on a, de se satisfaire du moment présent « carpe diem » mon pote (« quoi une carpe ??? » Bon allez, retournez voir vos teen movies !). On peut aussi évaluer cela à la « trace que l’on a laissée »… Mais qu’elle est-elle ? Nos actions, nos relations, nos faits d’armes, nos souvenirs communs, qu’elle est cette trace qu’on laisse dans le monde ? A t’elle une importance ? A en voir certains hommes politiques, entre autre, oui elle semble avoir une importance, enfin, disons variable selon les individus selon leur degré de « mégalomanie », de « complexe d’existence » à défaut de « complexe de supériorité ». Un bon exemple en est la télé, comme la télé-réalité aujourd’hui : un passage éphémère, dévalorisant certes la plupart du temps, mais une image, une scène, vue par des millions de téléspectateurs.. Souvent une scène sans prétention : qui se souvient des prénoms de tous les candidats de la première édition de loft story ? Allez pour ma part je pense pouvoir en citer 5, qui dit mieux ? Aussi, certains peut-être recherchent ils leur preuve d’existence à travers ce qu’ils ont pu donner, de quelque façon que ce soit, aux autres, sans intéressement particulier. Amis Humanistes suivez mon regard ;pppp

En suivant une pensée plus narcissique, on pourrait se dire que le capital bonheur s’évalue aux kifs multiples et variés qu’on s’est payés en tranches tout au long de sa vie. Alors oui, de ce coté, on a de beaux spécimens un peu partout, en école d'ingé et ailleurs, où le « tout pour ma gueule » prédomine, si le but est d’exister, autant exister le plus possible en rentabilisant chaque moment passé, présents et futurs. Mais alors, aucune place n’est laissée à l’introspection et à la réflexion. Est-ce bien un mal ? En d’autres termes à quoi cela sert-il que j’écrive ces putains de lignes et éventuellement que je vous demande vos avis ? Peut-être ont-ils raisons.. Mais s’ils ont torts, quel sont leurs torts ?

mardi 18 mars 2008

Mad Caddies au Trabendo le 03/03/2008





Pour inaugurer le grand retour de mes longs discours, une petite chronique de concert s’impose. Ca date maintenant, puisque le concert a eu lieu le 3 Mars précédent, mais attardons sur les circonstances qui m’ont amenée à ce concert.

Dimanche 2 Mars :

Je rentre paisiblement le soir à ma demeure parisienne dans mon fief du 19° (couzin, tchket, tc’hulé), tout destiné à une soirée au coin du pc et de ses addictions. Soudain, le téléphone sonne, c’est Carlos qui me dit que finalement on peut se prendre un verre tonight après moult évènements sur lesquels nous ne reviendrons pas… Il est 22h30 et, du haut de ma feignantise, je suis pas très chaud à bouger d’une, à cette heure là et de deux, dans un quartier de Neuaaaarh qui plus est inconnu de ma personne. Mais bon, je reverrai pas l’ami Charles avant un bail après, c’est une bonne occasion de découvrir Paris By Night (oui on y croit), enfin et puis on est jeune, on est con (merci Saez), c’est parti on va se prendre un verre. BlaBlaBla nous emmenant jusqu’à un bar sympa et djeun’s (fréquentations = rock festif, demandez à Momol pour les explications), on discutaille et vla t’y pas que Charles me file le programme des concerts dans Paris de mi février à mi mars. Et là c’est le drame… Une petite pub/annonce indique le concert des Mad Caddies pour le lendemain…

Réaction interne Jérôme : « What da fuck !!?? I’ve been fooled by my fuckin’ brain ??? », Comment qu’j’ai pu passer a coté de ça, le groupe que j’aurais fait 300 km ya 2ans pour les voir dans une ville paumée dans le sud!!! (oui je parle plus très bien la France dans ces moments là).

Mais alors, je me dis que le destin en a voulu ainsi, toutes ces coïncidences ne sont pas vaines, je le sais et j’en profiterais même par la suite. Mais un éternel problème subsiste… Comment choper une place comme ass pour un concert le lendemain soir, sachant que le Fnac est pas à coté de chez moi… Bon vite fait un coup de fil à la salle pour me faire préciser qu’une billeterie sera disponible le soir du concert dans la salle etc… Mais pas de plan, juste une indication de Carlos qui m’indique la direction à suivre depuis le boulevard Jean Jaurès.

Lundi 3 Mars

Le soir arrive et comme je suis censé, de mon appart’, être près de la salle, j’y go à pattes… Au début, pépère je reprends le même chemin que la veille, puis une fois le boulevard Jean Jaurès anquillé, les choses se corsent. Je n’avais pas prévu déjà qu’il était si long ce fichu (ou putain de tch’ulé) boulevard. Ensuite, même en connaissant le n° par rapport au boulevard, aucune indication de la salle… Bizarre bizarre, je demande à 2-3 passants qui m’indiquent sans trop savoir et je finis par prendre une allée sombre qui finalement mène à cette petite salle qu’est le Trabendo. Beaucoup de gens qui attendent dehors ça me paraît étrange, le concert devait débuter à 19h30 et il est maintenant 20h30… Bon tant pis, je fais la queue comme tout le monde. Mais le doute m’habite (et hop casée !) de plus en plus.

En effet, je me demande s’il y aura vraiment une billeterie à l’intérieur, tous les gens ont leur place, je me met à rêver que le concert est complet etc… Mah bon, comme je l’ai dit avant, je fais confiance au destin… Qui va me le rendre très peu de temps après. En effet, je demande à un mec qui distribue des flyers si il sait si (ça fait beaucoup de si) on peut acheter les billets sur place. Il me répond qu’il n’en sait rien (ah bravo le fashion punk branleur « j’me la pète mais j’connais pas les concerts dans la salle » !), mais peu de temps après il m’interpelle et me désigne 2 gars qui cherchent à vendre une place… J’me rapproche d’eux alors, et un « couzin t’as pas un tchhket ? » plus tard, ils m’annoncent qu’ils ont une place en trop, qu’ils revendent pour le prix normal (25 euros), celui indiqué sur le billet donc pas d’arnaque. C’est que j’ai l’air couillon moi avec mon unique billet de 10 euros, je leur dit simplement que j’ai ma carte pour payer à l’entrée, mais si je leur achète j’ai rien de plus que 10 euros, donc dans ma tête c’est mort…

Que Nenni !!! Les mecs devaient en avoir ras le cul d’attendre quelqu’un sans place (ah ces jeunes… comme la canette de coca cola ©, il faut que ça tombe du distributeur instantanément), du coup ils acceptent de me vendre la place pour 10 euros parce que de toute façon elle leur sert à rien cette place… waouh, le destin est avec moi ça fait plaizzzz (et accessoirement, mon esprit de trader qui fait une plus value de 150%). Donc tranquille à l’entrée je passe sans problème c’est cool on kiffe. Une fois à l’intérieur, l’un des 2 gars vient timidement me voir « euh, excuse moi, euh comme on t’a vendu la place vraiment pas cher, y’a moyen que tu nous payes juste un coup à boire ? Euh j’prendrais un coca »… Mais oui mes garçons pas d’inquiétudes, je vous le doit bien. Donc au final 10 euros pour la place et 11 euros pour 3 verres (j’me suis fait plaizz t’en qu’à faire) et voilà une soirée qui commence bien.

La suite c’est de l chronique de concert, je sais pas si vous voulez vraiment que je raconte… Naaah, allez c’est parti.

En première partie, c’était un groupe Français « Minimum serious » qui devait passer, j’avais vu leur clip dans un style « Blink182 meets Kyo meets Shit », ça donnait pas envie. Au lieu de ça, on a eu droit à un pti groupe US bien pêchu, carrément vu et revu, mais qui s’en est sorti honorablement, prouvant une antépénultième fois que ces ricains y’a pas à dire ils ont le rock et le live dans le sang contrairement à nous.

Puis les Mad caddies débarquent. Au vu de leur dernier opus « State of Mind », plus reggae et tranquille que les précédents (quoique) on aurait pu s’attendre à un show un peu plus cool qu’à l’accoutumée, mais ce ne fut nullement le cas et grand bien leur en a pris (euphorisa la comtesse de Dumarquis).

Ca démarre sur du rock festif, si cher au cœur de l’ami Molins, ça balance grave, malgré des balances très moyennes. En effet, les cuivres résonnent peu, ce qui est un peu embêtant pour un groupe de ska. Comme d’hab ça se bonnifiera au cours des chansons, tout comme la qulaité du show. Peu à peu, on découvre la voix du chanteur, un peu écorchée, mais si juste et émouvante, les ballades de pirates croisent le fer avec les musiques de gangsters des années 30 ainsi que le wak’n’wol des années 50, c’est un joyeux bordel qui fonctionne à merveille et déchaîne le public présent ce soir , très restreint en fin de compte (quelle honte d’ailleurs….).

Puis on apprend par le groupe que ces derniers ont eu quelques petits soucis pour venir jusqu’à la salle, puisque suite à une panne de tour bus, ils sont resté immobilisés 10h en plein milieu de la route, d’où l’organisation à l’arrache. Finalement, le rappel donne lieu à la conclusion du show sur une chanson magnifique que je ne connaissais pas : ça commence à la gratte tranquille avec juste le chanteur, puis progressivement les autres instrus rentrent, pour finir sur une ending dans le style « the decline » de nofx cuivre et guitares qui accèlèrent le tempo petit à petit, c’est bon c’est parti vazy qu’on donne tout, de tout façon c’est fini… grandiose…

En résumé, du grand, du très grand même, mais pour un public vraiment averti apparemment, au vu du monde présent ce soir là (200 personnes à tout casse je pense).

dimanche 16 mars 2008

Nouvelle capitale... Nouveau défi

Mes très chers lecteurs, mes très chères lectrices,

Rien ne va plus! Une nouvelle expérience dans une riche capitale européenne (Paris pour ne pas la citer) et un nouveau trip pour un pov' camapgnard sudiste ;)

"Quels sont les objectifs de ce blog, et surtout votre projet d'orientation de carrière professionnelle sur les 45 ans (incompressibles)à venir?"

La deuxième question ne sera pas abordée pour ne pas faire offense au monde du travail si poli comme un miroir. Quand à la première que dire... Vous en avez eu marres des chroniques lassantes et pédantes de concert? Vous en avez eu marre que je raconte ma life trop buenzzz phat mégalol? Vous aimez (lors de diners mondains) citer le vibrato en la (16° case bien sur!) sur le live underground des Mindless Self Indulgence en syncope à la 36° min au New Morning? Vous aimez passer le temps au boulot, feignant le travail, à lire ces quelques brèves?

Pour toutes ces raisons toutes autant valables, j'ai décidé de remettre le couvert (ou le couvercle). Ainsi, nonobstant le fait de la redite, veuillez noter mesdemoiselles messieurs, que ce blog aura 2 orientations principales:

1) Nécessairement des chroniques de concerts, parce que ce sera mon quotidien (agenda de concert déja rempli).

2) L'occasion de faire des réflexions sur Paris, les habitants, le monde de l'entreprise toussa... Parce que du point de vue d'un provincial, y'en a des choses à dire.

Enjoy.