mercredi 29 octobre 2008

Greg Howe au New Morning le 29/10/08




Humm je me délecte de reprendre mes petites chroniques musicales. J’avoue, la flemme combinée à un manque d’interaction ressentie sur ce blog avait laissé choir mon enthousiasme de partager mes expériences live. A votre décharge, les noms d’artistes et groupes, plus bizarroïdes les uns que les autres guitaristiquement parlant, feraient fuir plus d’une minette en manque de rock rebelle si cher à nos BB Brunes nationaux… Bref tant que je suis là à écrire autant reprendre le cours de mon récit chronique.

Greg Howe, Greg Howe, Greg Howe… Ok vous n’avez jamais entendu ce nom à moins que:


1) Vous jouiez de la gratte électrique et vous avez laissé sortir vos yeux de leurs orbites en matant une démo du mister sur youtube.
2) Vous kiffiez grave le jazz fusion rock funk qui part en impro free-jazz pendant 20 minutes (« très peu pour moi » vous répondra la page d’attente de Guitar Hero 3).

La description officielle du New Morning pour « vendre » son artiste et nous aguicher afin de remplir la salle est la suivante : « Greg a joué la carte 'musicien de luxe', pour de grands noms de la variété internationale : citons notamment, Michael Jackson, Enrique Iglesias, NSYNC, et récemment Justin Timberlake. ». En somme un guitariste qui s’est fait payé « d’l’argent en masse » pour poser 3 soli rock sur de la ch**** en boîte… Euh pardon de la musique Pop (comme le morceau de Justin Bridoulake du même nom). Enfin je sors quand même Mickael Jackson qui, d’une part a vraiment fait de la pop il fut un temps, et d’autre part à laissé balancer quelques bribes de guitares furieuses sur ses albums (remember « beat it » et Eddie Van Halen). Bon, pas très engageant tout ça… Heureusement que je suis curieux de nature et que le talent du bonhomme dépasse les carcans formatés de la pop.

Je vous épargne ma vie perso (mangé un hamburger, allé en Vélib sous le froid de chez moi au New Morning etc…). A peine j’arrive, à peine ça commence ! Le public pas trop nombreux (faut pas déconner avec une pub pareille on n’allait pas faire salle comble) s’est massé autour de la curiosité du soir à savoir le petit Greg. Il empoigne sa guitare, réglage Ok, « bonsoir New Morning » Ok, smile Ok, tout est prêt. Prêt à partir dans les starting blocks, M. Howe ne tarde pas à nous présenter le menu de ce soir : des notes dans tous les sens, du vibrato toutes les 3 notes, des impros stratosphériques, un groove à tomber par terre avec de la syncope à tire-larigot et un backing band qui envoie du lourd…

Et là vous voyez se pointer le « mais » au tournant… « Mais » tout ceci n’est pas dosé avec parcimonie et c’est bien dommage ! Après le thème des chansons tantôt groovy, tantôt boogie, tantôt funky, tantôt swingy et autres joyeusery en « y », c’est un peu toujours le même régime : « et vazy que jte déboule les notes à vitesse Mach 3, haha je joue plus de notes dans mon concert que dans tous les albums de Simple Plan, Plain White T’s et Tokio Hotel réunis ! »… Donc voila, passées 3 chansons, je ne mange plus de ce pain là désolé, Ok Greg tu gères ta race la gratte et tu changes de tonalité, de mode, ou de je ne sais quoi comme de chemise, mais voila la sauce ne prend plus…

Heureusement, notre cher ami a eu l’ingénieuse idée de ramener sa semi-accoustique et de se poser un petit quart d’heure seul avec son bassiste pour une session acoustique qui me réconcilie peu à peu avec la sensibilité de l’artiste avec des passages ultra mélodiques qui m’emmènent vers la strate du trip musical rythmiquement splendide (malgré quelques symptômes rémanents de « 8000 notes par seconde »). A noter aussi un morceau de son dernier album, morceau intitulé « Morning View » et qui envoie la patate juste comme il faut, du style à revendre, et de la classe, beaucoup de classe.

Après 1h30 d’effort musical le six-cordiste nous quitte, visiblement heureux d’être à Paris pour la première fois en concert. Pour ma part, Musicalement, je ressors du concert en demi-teinte : d’un coté des qualités supra-naturelles pour le bonhomme, de l’autre, du shred trop omniprésent qui gâche un peu le reste.

Passons aux détails marrants maintenant :

- Déjà quand il joue on voit les veines qui sortent de ses avants bras et de ses mains, le mec doit tellement contracter qu’il se transforme en Hulk ! Par ailleurs il sue comme un malade… Steve Vai avait trouvé la parade, un ptit ventilo avec les cheveux longs et c’est parti pour un look ringard (voir ci-dessous).



- Au milieu du concert il enfile une casquette à l’envers, ouah le rebelle.
- Le clavier du groupe avait une pédale wah-wah de guitare, et jouait parfois avec un son se rapprochant d’une bonne gratte funky.
- Si j’ai bien compris le bassiste a 23 ans et a commencé la basse à 18 ans… Mais bien sûr ! Non seulement il joue aussi à vitesse Mach3 mais en plus il double les plans de Greg en Tapping…
- Continuons avec le bassiste : il a un vibrato sur sa basse, ses impros sont ponctuées de bends, il fait du tapping à la Greg Howe, ses plans puent le Greg Howe… Euh il est où l’intérêt de jouer de la basse si c’est pour jouer comme sur une guitare électrique ?
- Le public était très éclectique : métalleux, vieux, jeunes et …. Rockeurs puceaux hahaha !!! Les mecs ils finissent le concert hallucinés : « Ouah comment il joue trop vite et trop bien »… Euh les gars, on est pas venu voir Mattrach ;)


Voili, voilo, sur ce je rends l’antenne.